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Ce n’est pas un hasard si la Suisse est depuis longtemps réputée pour son industrie de précision et pour la qualité de son système éducatif. Les deux sont en effet étroitement liés et le défi de notre époque est d’actualiser les formations afin que les étudiants soient le mieux préparés possible à répondre aux besoins de demain.
Chacun peut observer l’importance grandissante du numérique et sa pénétration rapide dans tous les domaines. Une conséquence décisive en est qu’outre les compétences de travail en équipe et de communication, d’autonomie et d’adaptabilité, les étudiants doivent construire une véritable maîtrise de la culture MINT (Mathématiques, Informatique, sciences Naturelles, Technologie). Or si des études ont montré que l’intérêt des collégiens pour les sciences dépend principalement de leur milieu socio-culturel familial, l’école a bien évidemment son rôle à jouer et même à accentuer.
Cela peut par exemple se réaliser à travers des challenges que les élèves doivent relever par équipes dans une démarche interdisciplinaire de type STEAM (Science, Technology, Engineering, Art & Mathematics) où ils bénéficient de journées banalisées pour structurer leurs idées et avancer dans la réalisation de leurs projets. Cela donne lieu une véritable effervescence dans l’établissement quand les élèves doivent aller chercher les ressources dont ils ont besoin aussi bien sur internet que dans les différentes salles spécialisées d’art et de travaux pratiques. Plus le jour de la présentation des projets approche et plus la pression monte ; c’est aussi un apprentissage que d’être prêts le jour J !
L’interdisciplinarité de la démarche aide à décloisonner les connaissances, développe la curiosité, utilise les nouvelles technologies pour mieux connaître la nature, permet de mieux comprendre les liens unissant les différentes formes de vie sur notre planète et leur interdépendance. Les élèves développent ainsi à la fois des compétences d’apprentissage auxquelles ils auront recours durant toute leur vie et une conscience plus étendue de leur citoyenneté.
Point non négligeable puisque c’était un des objectifs de la démarche : après quelques années de pratique de cette démarche, certaines écoles voient un élève sur deux, à parité entre filles et garçons, s’orienter vers une filière scientifique, un sur cinq poursuivant ses études au terme du Secondaire dans un institut de formation supérieure tel que l’EPFL.
Roland Lomenech, Directeur académique